Observations & Réactivité

 

 

Cet article, qui est en fait le récit d’une session dans un lac auvergnat, à pour but de faire ressortir une nouvelle fois l’importance de l’observation et de la réactivité que l’on a face à elle lors d’une partie de pêche.

  Je précise que ces jours de session étaient prévus depuis longtemps mais que pour diverses raisons nous n’avons pas pu aller à l’endroit souhaité. Une semaine avant le départ nous avons donc choisi ce lac que nous ne connaissions absolument pas et dont nous n’avons pu tirer la moindre info (droit au bateau, population piscicole, etc…).

C’est un mercredi matin d’octobre que Philippe et moi-même arrivons sur ce lac qui, vu sa  superficie moyenne, nous livra très vite les informations nécessaires pour nous installer. En effet nous avons aperçu une branche dépassant de quelques centimètres à la surface de l’eau sur un poste qui, vu sa largeur, nous permettait de pêcher toutes les profondeurs. Après beaucoup de difficultés, ce n’est qu’à treize heures que Thierry trouve enfin le lac (ce sont les aléas de la pêche). 

Nous amorçons donc au bait-rocket (nous ne connaissions pas la réglementation et dans la précipitation nous n’avons pas emmené de bateau) avec un mélange de tigger, de peanuts et de bouillettes une large zone autour de cette branche. Personnellement je mets une de mes cannes à droite dans 80 cm d’eau avec quelques bouillettes sur soluble et quelques graines distribuées au lance-pierre. Le reste de la journée sera consacré à l’installation du campement.

A notre grande surprise, Thierry, eu le premier départ de la session à 20H45 provoqué par une magnifique 14 Kg  suivi par un départ de Philippe trois quart d’heure plus tard qui, malheureusement se solda par un décrochage.

La nuit fut calme et sans bruits. La fatigue aidant, nous nous sommes levés assez tard et il y avait beaucoup d’activité sur la zone d’amorçage. Donc à 11 H nous avons réamorcé en augmentant les doses car nous étions certains que des poissons se nourrissaient. Une fois l’amorçage effectué, il n’y eut plus d’activité visible sur le poste, il fallut attendre 15H pour avoir un départ qui s’est terminé par une casse dans le piquet. Nous aurons trois autres départs dans la soirée dont le dernier à 22 H 30 qui permit la capture d’une 7 Kg 400 par Philippe.

Vendredi matin, ver 5 H 30, Philippe remet ça avec une superbe10Kg 400. C’est à ce moment là que nous avons discuté de la stratégie à employer. Cela fait deux nuits que les carpes ne sont pas actives et nous savons que l’activité sur le poste commence vers 10 H. A priori nous avons dérangé le poisson hier lorsque nous avons amorcé avec le bait-rocket c’est pourquoi nous prenons la décision d’amorcer beaucoup plus tôt. C’est donc à 8 H ce matin que nous amorçons avec une quinzaine de litre de graines (mais et tigger seulement étant donné que les cacahuètes ne donnent rien) et bouillettes. Cette technique (Philippe tackle et Pierrot baits) donne de bons résultats puisque dès 12 H nous aurons des départs, nous en enregistrerons 8 jusqu'à 21 H ( de 6 à 8 Kg)

Samedi matin la touche matinale (aux environs de 7 H) se produira sur ma batterie je mets au sec une commune de 8 Kg 200. Nous utilisons la même technique que la veille. Le poste de bordure que j’ai entretenu ne donnant rien, je remets ma canne de droite sur le poste principal. Nous avons ce jour là 6 départs et nous assistons à une démonstration de Thierry qui prend 3 poissons de 8 Kg en une heure.

Dimanche, c’est notre dernier jour. Nous avions décidé dès le départ que nous relèverions nos lignes en tout début d’après-midi. Cette session avait bien commencée et elle à bien finie. Malgré l’absence du départ matinal auquel nous étions habitués, alors que toute la logistique était déjà pliée, un de mes détecteurs retenti peu avant 12 H. C’est un petit départ, pas plus rapide qu’un autre. La carpe donne des coups de tête assez brefs mais puissants tout en venant bien vers la rive et ne cherche pas à dévier sa course. Je m’attends à une commune mais c’est une splendide cuir de 15 Kg 600 qui terminera cette session.

 

Je pense réellement que si nous n’avions pas réagi au bon moment pour la tactique d’amorçage nous n’aurions pas réussi aussi bien. Nous avons pris 12 poissons (pour un poids total de 107 Kg 600) aussi bien sur tigger que sur bouillettes . Une seule ombre au tableau cependant, c’est le nombre important de décrochage. Une partie de ceux-ci était certainement due à cette branche immergée mais malgré les changements d’hameçons ou de montages nous n’avons pas pu remédier assez vite à ce problème. Nous pensons que la majorité de ces décrochages étaient dus à la faible profondeur en bordure et qu’à un moment ou un autre les poissons devaient prendre appui sur le fond irréguliers du lac.

 

 

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