LES HARICOTS

( Phaseoleus vulgaris,  famille des fabacées )

 

 

 

Les haricots sont des légumineuses herbacées annuelles, à fleurs disposées en grappes et à gousses allongées. Après la floraison, des gousses de 8 à 20 cm se développent. Chaque gousse renferme de 4 à 12 graines, souvent réniformes, de couleur variable.

La gousse demeure intacte sur le plan jusqu'à ce qu’elle perde sa coloration et se dessèche. On procède alors à la récolte avant que les gousses n’éclatent et laissent échapper les graines.

 

 

Beaucoup de carpistes se laissent enfermer dans une technique stéréotypée qui néglige tel ou tel appât possible, sous prétexte qu’il est peu ou pas employé habituellement. On en conclut alors trop vite que cet appât ne marche pas. C’est à l’évidence un mauvais raisonnement récursif et un cercle vicieux !!

On cherche maintenant à surprendre nos carpes, devenues trop habituées et donc méfiantes face à certains appâts. Le fait d’utiliser des graines délaissées est alors une très bonne manière de s’écarter des sentiers battus. On constate en effet que beaucoup de graines de qualité sont injustement « oubliées », le plus souvent par ignorance de leur composition. Pour preuve, il y à quelques années, la noix tigrée faisait partie des « délaissées », avant de devenir aujourd’hui une graine « star » de la pêche à la carpe. Alors pourquoi pas le haricot maintenant ??

 

 

Qualité nutritive.

Valeurs nutritives pour 100 g :

Protéines…………………..21g

Lipides……………………...1g

Hydrates de carbone………62g

Fibres…………………. .…..4g

 

Presque toute la production de haricots secs, dont on dénombre plus de cent espèces, est destinée à l’alimentation humaine. Il est donc facile de s’en procurer pour la pêche.

Les haricots entre dans la catégorie des légumes secs, qui sont les aliments d’origine végétale les plus riches en protéines, lesquelles présentent une grande valeur diététique. D’ailleurs, les légumineuses font partie du nombre très réduit d’aliments qui apportent à la fois des protéines, du calcium et du fer.

Les protéines des haricots secs complètent bien les protéines du blé, de l’orge, de l’avoine, du seigle, du maïs et du sarrasin. Pour la pêche l’effet limitant sera inhibé, en les associant par exemple avec une de ces céréales.

Ils ont une faible teneur en matière grasse et sont une excellente source de fibres solubles, mais aussi d’énergie puisqu’ils sont riches en glucides complexes. De plus, ils fournissent une grande quantité de vitamines B, de calcium, de fer, de phosphore, de potassium et de zinc, mais ne contiennent pas de gluten et très peu de sodium, ce qui est favorable.

Le profil nutritionnel des haricots secs est donc proche de l’idéal, en faisant une graine très intéressante pour la pêche de la carpe. Attention toutefois  à ne pas les utilisée exagérément à l’amorçage car ils peuvent agir aussi comme un coupe-faim. Mieux vaut donc les employés en quantité réduite, avec d’autres graines. Les recherches ont démontrées que les haricots peuvent retarder la sensation de faim pendant plusieurs heures, puisqu’ils sont digérés lentement et entraînent une hausse glycémique lente et progressive.

 

 

Utilisation en pêche de la carpe.

 

Ayant découvert récemment dans une épicerie orientale des haricots noirs (bien qu’il n’y est que la peau qu’il le soit), il me semble que ce légume peut prendre une place de choix dans la gamme des graines pour notre pêche. Sa teinte en fait la plus sombre de toutes. Il peut créer un contraste intéressant, soit avec les autres graines qui lui sont associées, soit avec la couleur du fond.

Cette variété donne une occasion de les utilisés harmonieusement avec d’autres graines. Sur un poste que vous fréquentez souvent, il est très facile d’habituer les carpes à de nouvelles esches, comme les haricots. Il suffit de commencer avec des doses homéopathiques (1kg), mélangées aux graines d’amorces habituelles. De cette manière, vous vous apercevrez que les carpes acceptent fort bien un changement d’alimentation, et cela vous permettra de reprendre des poissons à l’endroit où, pour y avoir déjà été capturés, ils ne se nourrissaient plus. Enfin, la meilleure période d’utilisation du haricot se situe surtout pendant les mois chauds (de mai à septembre).

La très grande diversité de couleurs et de formes des haricots autorise un très grand choix d’association avec d’autres graines plus courantes. Une poignée de haricots à œil noir sur un tapis de chènevis ou de haricots blancs sur un amorçage au maïs forme une opposition intéressante. Attention, le trempage est primordial !! En revanche, pour la cuisson, il faut être très attentif, car certains haricots deviennent vite inutilisables s’ils sont trop cuits. Ça n’est pas du tout gênant pour l’amorçage, mais leur maintient comme esche sur le cheveux en dépend. On peut aussi changer leur arôme naturel en les parfumant.

A n’en pas douter, le modeste haricot saura vous prouver qu’il a pour notre art des qualités bien supérieures à sa réputation de graine banale. A essayer absolument !!!

 

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