LES COLORANTS

 

                  Par :  Patrick SALORD

 

Grossièrement, on distingue 2 types de colorants : Les colorants de synthèse, et les colorants naturels. Les colorants de synthèse sont des molécules chimiques possédant un pouvoir colorant. Ce sont les plus répandus et les plus utilisés. Leur coût réduit n’y est d’ailleurs pas étranger. Parmi ces colorants, on peut trouver le rouge (E124) utilisé dans les yaourts et la grenadine ou encore le jaune soleil. Si l’efficacité de ces colorants de synthèse peut être contestée (surtout la nuit), l’utilisation des colorants naturels pourrait par contre ouvrir de nouvelles voies dans la recherche sur les appâts. Goûtez un extrait colorant de fruits rouges, ou de betterave, et vous verrez où je veux en venir !!

 

Les colorants naturels sont obtenus à partir de produits d’origine animale ou végétale. Ils peuvent être extraits avec de l’eau, des solvants organiques ou  avec une huile raffinée.

 

On obtient alors un concentré riche en pigments et possédant un fort pouvoir colorant. Suivant le mode d’extraction, on peut obtenir des extraits solubles dans l’eau, ou encore insolubles comme le sont les huiles essentielles et qui tout comme les arômes peuvent être combinés pour plus d’efficacité. Suivant la nature du pigment, les colorants naturels peuvent être séparés en 3 grandes familles : les caroténoïdes, les composés phénoliques, et les porphyrines.

 

Eh oui, il s’agit bien de ces mêmes caroténoïdes qui sont présents en grosse quantité dans le Robin Red et qui sont suspectés d’être pour beaucoup dans l’efficacité de cet additif. Les caroténoïdes comprennent en outre le béta carotène, mais également d’autres pigments comme la crocine, le lycopène, la bixine et la norbixine. On retrouve les caroténoïdes dans les fleurs comme le gardénia, le safran (crocine), le paprika, la carotte (béta carotène), l’huile de parme (très riche en carotène), ou dans les organes comme le foie (très riche en lycopène). Drôle de coïncidence, non ?

 

Parmi les composés phénoliques, on retrouve entre autres les anthocyanes qui sont extraits de la pellicule des grains de raisins, ou encore les extraits de cochenilles qui contiennent 20% d’un pigment appelé l’acide carminique et qui donne une couleur rouge appelée <<rouge carmin>>.

 

Dans le commerce, on peut trouver beaucoup de colorants naturels : c’est le cas du Rocou de couleur orange, encore appelé Annatto, ou du turméric provenant du curcuma (jaune), de l’extrait de betterave, de cochenille… Ces colorants sont utilisés en alimentaire pour leurs propriétés colorantes bien sûr, mais également pour leurs propriétés diététiques. Les caroténoïdes sont de puissants antioxydants, les anthocyannes, présents dans le vin, semblent réduire les risques de maladies cardio vasculaires. Si les caroténoïdes exercent un intérêt sur les poissons, pourquoi les autres pigments ne se révèleraient ils pas tous aussi efficaces ?

 

Alors, à vos tests. Quant à moi, nul doute que si je parviens, de nuit à avoir plus de touches avec un appât vert qu’avec un rouge, je vous tiendrais au courant !!!

 

RETOUR INFOS