LE  CHENEVIS

( cannabis sativa,  famille des cannabinacées )

 

Le chènevis est la graine de la plante appelée communément « chanvre » et qui appartient à la grande famille des cannabinacées et du genre cannabis.  Le genre le plus connu est le cannabis sativa, qui signifie en latin  « chanvre cultivé ».

 

Qualité nutritive.

Valeur nutritive pour 100gr :

Protéines (complète)                                                         26gr

Acide linolénique                                                                6gr

Acide linoléique                                                                18gr

Acide gamma-linoléique                                                  2.8gr

Fibre  (32gr insolubles, 3gr solubles)                                35gr

Total de graisse                                                                  30gr

Hydrates de carbone                                                          36gr

Calories                                                                               500

 

Il faut savoir que le chènevis est très riche en protéines. Il est incomparable parce que ses protéines sont considérées comme le « modèle de protéine végétale pour l’homme ». En effet, les acides aminés qui constituent cette protéine ressemblent à celles du sang humain, ce qui les rend très digestes, et près de 60% d’entre eux se présentent sous la forme de globuline directement assimilable. Voilà pourquoi, aucune graine autre que le chènevis ne présente un mélange d’acides aminés sous une forme aussi rapidement digestible, complète et équilibrée.

Mieux encore, dans tout le règne végétal, elle est celle qui offre les proportions les mieux équilibrées de protéines et d’huile en une seule graine.

Remarquable par l’équilibre en acides aminés exceptionnel de ses protéines, la graine du chanvre, qui contient en fait tous les acides gras essentiels, se distingue aussi par la répartition, dans des proportions presque idéales, de ceux-ci.

Avec ses 33% d’acides gras, insaturés à 90%, elle tient sans doute son atout principal. Néanmoins, ceux-ci sont très fragiles, à la fois très sensibles à la chaleur ainsi qu’a la lumière. De plus, le contact avec l’oxygène de l’air entraîne une réaction d’oxydation, qui, si l’on n’y prête attention, la fait rancir très vite. Enfin sa forte teneur en fibre en fait une graine non gavante et qui peut-être utilisée en quantité très importante pour la pêche (transit intestinal facile pour les carpes).

Il est plus que probable l’attractivité de cette graine soit due, hormis l’huile à l’odeur très puissante qu’elle contient, à ses qualités nutritives exceptionnelles que les carpes savent parfaitement détecter. Par conséquent, ne cherchez surtout pas à changer l’arôme du chènevis, ce serait une très grosse erreur.

 

Utilisation.

Concernant la préparation du chènevis, il faut le faire tremper au moins 48 heures en changeant l’eau (surtout en période chaude) pour éviter qu’il ne prenne une odeur rance accentuée par la cuisson. Lors du trempage, certains grains doivent commencer leur germination. Si ce n’est pas le cas, votre chènevis est certainement trop vieux, ce qui mettra ses qualités nutritives bien en deçà de la norme « fraîcheur naturelle » . Avant de le faire cuire, rincez le à l’eau claire pour enlever toute la terre et les impuretés qui pourraient lui donner un goût désagréable. Pour la cuisson, faites-le chauffer puis bouillir au moins 15mn, avant de le laisser refroidir seul.

Il existe plusieurs tailles de chènevis, du n°1 au n°4.  Le plus courant est le n°2.

Se servir de la graine de chènevis est une chose. Pour autant, il ne faut pas non plus négliger ses principaux dérivés, à savoir : L’huile et le chènevis moulu ou bien grillé, que l’on peut apparenter à des farines. Tous ces ingrédients entrent dans la fabrication des bouillettes. On peut, par exemple, incorporer dans un mix jusqu’à 50% de farine de chènevis grillé. Dans ce cas, l’addition de parfum (hormis l’huile naturelle de chènevis) n’est pas du tout nécessaire, tant l’odeur de cette farine est puissante et suffit à rendre les bouillettes attractives.

 

Le pain de pêche au chènevis.

Cela ressemble à une grosse tablette de chocolat. Très pratique quand on veut amorcer loin, en enduro par exemple. Très utile également sur des rivières à courant lent. Une fois dans l’eau, le pain de chènevis va se déliter lentement, sa résistance à l’immersion est au minimum de 3 heures. Son pouvoir attractif va s’exercer à la fois horizontalement, par le dépôt de graines et de farines sur le fond, mais aussi verticalement pour plusieurs raisons :   L’huile ainsi que l’air contenu dans le pain vont remonter à la surface et entraîner les particules de farines les plus légères (certaines par leur densité vont même rester en suspension à proximité de l’amorçage). Les fibres hydrophobes et les graines déshydratées vont aussi se décoller du fond. Tout ceci donne de la vie à un amorçage constitué de simples graines inertes.

Et n’oubliez pas que le chènevis plaît à tous les poissons, car ils savent que c’est un aliment complet. Loin d’être un paradis artificiel pour eux, ce produit est plutôt un don naturel du ciel au fond de l’eau.

 

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